Manger un aïoli en Provence, une sorte d'évidence…

L’aïoli, du provençal moderne, aïl et oli : huile, est une sauce à base d’aïl et d’huile d’olive. C’est un plat typique de la Provence ! Comme le disait si bien Fréderic Mistral : « L’aïoli concentre dans son essence la chaleur, la force, l’allégresse du soleil de Provence ». Le célèbre aïoli est consommé le premier jour du Carême. L’aïoli est un délice, il n’y a rien de meilleur pour la santé, et c’est ainsi l’élément de base d’un bon repas provençal et chaleureux. Si l’aïoli est avant tout considéré comme une sauce, il peut être un véritable repas complet.

A retenir
  • Ail
  • Eviter les bisous amoureux
  • Sieste
  • Une bonne bouteille et ses glaçons

La recette traditionnelle de l’aïoli garnie de la morue salée, à cela peuvent s’ajouter des pommes de terre, des betteraves, des haricots verts ou encore des carottes,... . Outre la morue, d’autres poissons cuits à la vapeur peuvent être utilisés. Le secret de la réussite de la sauce est la patience ! Il faut verser doucement et en petites quantité l’huile de manière à ce que l’œuf puisse l’absorber. Si vous allez trop vite, le tout restera liquide et séparé. La morue sera dessalée la veille.

Voilà la recette pour 4 personnes :

Pour la sauce :

  • Un mortier
  • 6 gousses d’ail
  • 1 jaune d’œuf
  • de l’huile d’olive
  • une poignée de gros sel

Pour les accompagnements :

  •  8 carottes
  • 500 g de pommes de terre 
  • 1 chou-fleur
  • 4 betteraves cuites
  • 500 g d’haricots verts
  • 4 œufs durs
  • 700 g de morue
  • 500 g d’escargots
  • 500g de bulots
  • Une bonne bouteille de vin blanc,
  • Quelques glaçons

En plus d’être diététique grâce à ses légumes cuits à la vapeur, et à une quantité limitée de sauce, il dispose de vertus importantes :
- L’ail est un excellent bouclier contre les problèmes cardiovasculaires et digestifs,
- L’allicine, responsable de l’odeur si particulière de l’ail, est un actif dit « cardioprotecteur», vertu qui se cumule à son caractère de frein du cholestérol.

L’aïoli est un mets populaire, du vendredi ou quelquefois du dimanche en famille, à la campagne, accompagné de chants, et sous la treille. Que ceux donc qui veulent s’en régaler complètement, abandonnent à l’avance, toute idée de travail immédiatement postérieur à son ingestion.

Pour l’accompagnement, un vin blanc, sec et glacé, s’impose, et un café final et corsé, est enfin absolument indispensable. Il est de digestion pénible, et prédispose considérablement au farniente, ou à une bonne sieste.

« La conclusion, c’est que l’aïoli, honneur de toute bonne table provençale, est un sûr moyen d’échapper à la maladie et à la mort. On assure qu’il tue parfois les voisins, mais les gens qui prétendent cela sont du Nord et, par conséquent, assez hâbleurs. Ce qui tue, c’est l’absence d’aïoli. Je ne vous ferai pas la honte de vous indiquer cette recette : ail, huile, mortier, pilon, un bon poignet, car il importe de tourner vivement. Dès que votre alimentation se ralentit, à la façon de Barbari-Bouchard, mon ami, zou, en avant pour l’aïoli !… » Léon Daudet

On a testé pour vous !

J’adore aller manger l’aïoli à Bayons, avec mon papa, accompagné d’une bonne bouteille de Viognier « Les Jamelles », quelques glaçons. Un moment chaleureux, et un bon plat bien de chez nous. Au retour une petite sieste. Au réveil, un bon parfum d’aïl envahie la pièce ! A moins que vous n’ayez croqué un grain de café ou mangé du persil, petit conseil !!

Kath